Formation deratiseur : prix, pré-requis et débouchés
Introduction
On l’appelle dératiseur, mais ce spécialiste de la lutte antiparasitaire porte bien d’autres noms : technicien hygiéniste, applicateur hygiéniste et applicateur 3D (pour Dératisation, Désinsectisation, Désinfection), voire opérateur hygiène. Ces multiples appellations traduisent la diversité de ses missions et la technicité de son métier.
Le dératiseur réalise de la lutte intégrée permettant de réduire l’utilisation des produire briocides en combinant les mesures biologies, chimiques et physiques ainsi que de la lutte raisonnée permettant l’utilisation du bon produit, à la bonne dose et au bon moment. Rongeurs et insectes (blattes, punaise de lits, fourmis …), il intervient partout où la santé publique est menacée.
Ce métier exige rigueur, formation et contrôle, car manipuler des produits biocide à usages professionnel u intervenir dans des environnements à risques ne s’improvise pas. Alors, que fait exactement un dératiseur ? Et surtout, comment le devient-on ?
1. Métier de dératiseur : description et missions principales
Le dératiseur intervient principalement dans la lutte contre les nuisibles : rongeurs, insectes, champignons et parasites divers. Sa mission ne se limite pas à la dératisation ; elle comprend également la désinsectisation et la désinfection des locaux, que ce soit dans des milieux alimentaires, agroalimentaires ou tous lieux de vie.
Parmi ses tâches, le dératiseur doit diagnostiquer la présence et la nature des nuisibles, évaluer le niveau d’infestation, choisir le traitement adapté à l’environnement et mettre en place un plan de lutte contre les nuisibles, et rédiger les rapports d’intervention ainsi que des conseils et recommandations techniques. Il réalise aussi des interventions régulières pour contrôler la présence de nuisible et s’assurer de l’efficacité des traitements.
Il gère et entretient le matériel qui lui est confié, tout en respectant des modes opératoires de sécurité et d’hygiène, surtout lors de la manipulation de produits biocides. Le dératiseur peut intervenir dans des lieux publics (hôpitaux, écoles, bâtiments administratifs) comme dans des espaces privés (logements, entreprises, commerces).
Ce métier, reconnu comme activité artisanale, peut s’exercer en tant que salarié dans une entreprise de dératisation ou de services d’assainissement, ou en indépendant. Dans ce dernier cas, il est nécessaire de s’enregistrer auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
La demande en services de dératisation désinsectisation ne cesse de croître, notamment en raison de la prolifération des espèces nuisibles comme les rongeurs, les punaises de lit, frelons asiatiques ou moustiques tigres causé par le déplacement des espèces et du réchauffement climatique. Par ailleurs, la législation impose aux établissements alimentaires, collectivités et gestionnaires d’immeubles de mettre en œuvre des actions régulières de lutte contre les nuisibles. Cela renforce la stabilité et l’avenir du métier de dératiseur, même si le secteur est dominé par quelques grandes entreprises, laissant une concurrence serrée pour les petites structures sur les marchés publics.
2. Formation dératiseur et prérequis pour devenir dératiseur
Il n’existe pas de diplôme spécifique ou de formation technique officielle intitulée « formation dératiseur ». Cependant, pour exercer ce métier, il est obligatoire de posséder le Certibiocide, un certificat individuel délivré à l’issue d’une formation certibiocide nuisible de 3 jours. Ce certificat permet l’achat, la vente et l’utilisation et la distribution de certains types de produits biocides (TP14, TP18, TP20) destinés aux professionnels de la lutte contre les nuisibles.
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Outre le Certibiocide, certaines interventions peuvent nécessiter l’obtention du CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité) indispensable la conduite de véhicules de chantier ou des plateformes élévatrices mobiles dans le cadre d’opérations de désinsectisation ou de dératisation en hauteur ou dans des zones difficiles d’accès, d’une habilitation électrique (H0, B0) afin de pouvoir accéder dans un local électrique ou d’une habilitation travail en hauteur afin d’effectuer un travail à plus de 3m.
Pour suivre ces formations, aucun niveau scolaire n’est exigé. Cependant, il est recommandé d’avoir une bonne condition physique et d’être rigoureux dans l’application des règles de sécurité.
Une aptitude à la conduite en sécurité, une bonne gestion du stress et une grande capacité d’adaptation sont des qualités appréciées dans ce métier où les conditions de travail peuvent être complexes (interventions en hauteur, espaces confinés, milieux sensibles, etc.).
3. Combien coûte une formation dératiseur ?
Comme évoqué précédemment, il n’existe pas de formation spécifique intitulée « formation dératiseur ». Pour exercer ce métier, il est indispensable de suivre une formation certibiocide nuisible, seule reconnue pour l’utilisation et la distribution de produits biocides. Cette formation constitue le passage obligé pour toute personne souhaitant exercer en tant que dératiseur.
Le coût de la formation certibiocide nuisible varie généralement entre 600€ et 900€.
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4. Débouchés et évolutions professionnelles après une formation dératiseur
Une fois votre formation dératiseur (formation certibiocide nuisible) validée et après obtention de votre examen final, plusieurs débouchés s’offrent à vous. Vous pourrez intégrer une entreprise de dératisation ou exercer en indépendant.
Grâce à l’expérience acquise sur le terrain, certains dératiseurs deviennent formateurs ou créent leur propre entreprise spécialisée dans la lutte contre les nuisibles.
Concernant la rémunération, le salaire moyen d’un dératiseur en France est estimé à environ 24 830 € brut par an. Ce montant peut varier selon plusieurs critères : le niveau d’expérience et de compétence, la zone géographique, ou encore le statut (salarié ou indépendant).
Conclusion
Le métier de dératiseur ne s’improvise pas, bien qu’exigeant physiquement et techniquement, représente une voie professionnelle riche de sens, indispensable à la préservation de la santé publique et de l’hygiène des lieux de vie et de travail. Le technicien régule la prolifération des rongeurs en limitant le transfert de maladie Sa diversité d’interventions, la rigueur qu’il demande, et la stabilité qu’il offre en font un choix pertinent pour toute personne en quête d’un métier utile et porteur d’avenir.
Même sans diplôme initial, il est possible de se former et d’accéder à cette profession via la formation certibiocide nuisible, accessible et reconnue. Grâce à des opportunités variées (emploi salarié, indépendant, création d’entreprise), le métier s’ouvre à de nombreux profils et favorise la reconversion.
Que vous soyez attiré par le terrain, le diagnostic technique ou la lutte environnementale, devenir dératiseur vous permettra d’exercer un métier indispensable afin d’éviter les risques épidémiologique, valorisant et tourné vers l’action. N’attendez plus pour franchir le pas : formez-vous, certifiez-vous, et rejoignez un secteur en pleine expansion.
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